Pour Isabelle, le travail doit se faire en douceur et bonne humeur. Son quotidien est ponctué d’urgences qui animent sa journée de chargée de post-production.

Comment décrirais-tu ton métier ?

Je suis chargée de post-production pour TF1 Production depuis 2016. Mon travail consiste à faire en sorte que les émissions puissent être fabriquées et livrées à la chaîne. Je suis la chaîne de fabrication de la fin du tournage à la livraison. Nous gérons les rushs, les monteurs, les mixeurs, bref, les moyens techniques et humains.

Quel est ton parcours ?

J’ai fait une formation d’audiovisuel à Paris. C’était une formation en trois ans. Nous étions formés à la radio, à la presse écrite et à la télé. Moi, je voulais faire de la radio, je trouve qu’on peut vraiment voyager grâce à une voix, j’adore cette idée. Ce genre de cursus permet de toucher à tout. J’ai fait des stages en radio et en télé. À la fin de mes études, j’ai fait un stage chez E=M6 qui a débouché sur un contrat. Je suis restée 3 ans chez eux au sein de la rédaction, puis chez Pallas où j’ai commencé la post-production. À l’été 2016, Manuel Bally me propose de rejoindre son équipe.

Comment s’organise le travail d’équipe au sein de la post-production de TF1 prod ?

Manu dirige l’équipe et nous sommes deux chargées de post-prod et une chargée de planning à l’accompagner. Nous nous répartissons le portefeuille d’émissions avec Rachel et Manu. C’est Manu qui fait la répartition . J’ai, entre autres, Inside, Auto-Moto, Chroniques criminelles, Clap et des docs unitaires. Rachel a tout ce qui est reportage : les docs, 90 minutes enquêtes, Appel d’urgence et Manu s’occupe l’ensemble du divertissement. Emma gère tous les plannings : sans elle nous ne sommes rien ! C’est un rôle clé dans l’équipe.
Même si nous avons chacun notre champ d’activité, nous sommes très soudés et disponible pour s’aider si besoin. Il y a une véritable cohésion dans notre équipe.

Quelle est ta journée type ?

J’aime arriver tôt. En général je suis au bureau vers 9h-9h30, ce qui est tôt en télé. Comme je gère des émissions hebdomadaires j’ai beaucoup de mails à traiter : arrivées de rushs, demandes d’exports, demandes d’archives etc… Je dois vérifier l’ensemble de requêtes et faire leur suivi. Une fois toutes les urgences traitées et les mails gérés, je suis disponible pour tout le monde à partir de 10h00 quand les journalistes arrivent. La personne à qui j’écris le plus dans la journée c’est Ingrid, notre assistante sur Inside. C’est super de bosser avec elle, je suis en totale confiance.

Qu’est ce que tu préfères dans ton travail ?

Ce que je préfère c’est vraiment de mettre les équipes dans les meilleures conditions de travail. Je gère la technique et les débarrasse de ce qui pourrait les empêcher d’avancer et de rester focus sur leur sujet à monter.

Quelles sont les qualités d’un bon chargé de Post-Prod ?

Il faut s’armer de beaucoup de patience et de rigueur. Il faut être flexible, tout peut changer à la dernière minute, surtout sur les émissions d’actualité. Il faut pouvoir s’adapter tout en restant zen.

Quel est le plus gros coup de chaud que vous ayez eu en post-production à ce sujet ?

C’est difficile à dire, il y a les rebondissements dans les affaires criminelles, les décès des célébrités et j’en passe mais par exemple l’annonce du cancer de Kate Middleton fut assez sport. 50′ Inside est en diffusion le samedi et livrée le samedi matin. L’annonce de Kate a eu lieu le vendredi soir à 19h. Il est évidemment impossible pour ce programme de ne pas traiter le sujet. La plupart des équipes éditoriales sont arrivées le vendredi à 10h et reparties le samedi à 15h. Il a fallu récupérer les images d’archives, préparer les sonores, faire les interviews. Mais nous y sommes arrivés.

C’est une satisfaction à la fin, non?

Ah oui ! Il y a une petite fierté. Nous y étions et nous avons réussi. Il y a une belle équipe et ces moments d’adrénaline nous les aimons bien aussi. Nous les vivons ensemble. Cela fait partie du petit piment de notre travail.

Tu voulais faire quoi quand tu étais petite ?

Je voulais être cavalière. J’ai fait de l’équitation pendant longtemps et je trouve que le cheval est passionnant dans la relation aux autres et particulièrement aux enfants. Je pensais me tourner vers une forme de médiation à travers le cheval pour les enfants ou adolescents en difficulté.

Les animaux sont vecteurs d’ondes positives, ce n’est pas Pita qui va nous contredire ?

Oui je trouve que quand tu as un chien au travail, ça fait redescendre les tensions. Nous sommes dans un milieu un peu superficiel et la présence d’un animal détend tout le monde !

As- tu des projets d’avenir particulier ? Tu as des envies ?

On verra, je me laisse porter et je suis super contente dans mon travail. On ne voit pas beaucoup de vieilles chargées de post-prod donc je ne suis pas certaine de terminer ma carrière dans ce même domaine mais je fais confiance au destin et à mes choix qui, pour l’instant, ont toujours été bons pour moi.

On m’a dit que tu faisais parfois des sessions de coaching de sport… raconte !

Ah! Ah ! Coaching c’est peut-être un peu too much, mais oui j’ai fait une session de sport avec les chargées d’affaires Atlantis! J’adore le sport et je prépare actuellement le marathon de Nantes. J’aime le dépassement et avec le coaching j’aime donner confiance aux autres et leur prouver qu’ils sont capables d’y arriver.

Est-ce que ça, ça fait partie de ton travail justement : donner confiance aux autres?

Complètement ! Il faut que les équipes puissent compter sur nous. Il ne faut jamais paniquer et garder la tête froide. L’idée du : “Ça va aller” est très importante. Il faut pouvoir rassurer aussi, savoir accueillir les choses les unes après les autres. En revanche, quand on sent que là, les journalistes sont en train de perdre trop de temps sur un point, il faut aller les voir et leur dire qu’on doit livrer… Etre un bon gardien du temps est une partie intégrante de notre travail. Toujours dans le calme et la bonne humeur.

Est-ce que tu remarques qu’il y a beaucoup d’altruisme dans ce que tu nous partages ? Que ce soit à travers le professionnel ou le personnel.

J’aime l’idée que les gens aillent bien. Je fais partie d’une colonie de vacances et je suis l’animatrice sympa. J’aime bien quand tout se déroule sans encombres que les gens soient contents et heureux. Je veux que dans le bureau les gens rigolent au moins une fois par jour ! On ne travaille pas à l’usine, nous sommes des chanceux et il faut se le rappeler.

Quel est ton lien avec Atlantis, tu as fait quelques cartons avec nous ?

Oui j’ai fait quelques cartons mais ce sont les assistants qui ont géré au top ! Comme toujours ! J’ai appris mon travail au cœur d’Atlantis. Quand nous sommes arrivés ici avec Pallas en 2013 j’ai halluciné sur l’immeuble et les infrastructures. Les équipes étaient accueillantes et à l’écoute. Des amitiés se sont créés aussi. Je trouve que j’ai de la chance, je suis très bien entourée au quotidien ici, j’aimerais tous les citer mais la liste des personnes sur qui je peux compter est longue les chargées, les assistants, les responsables d’unités, la direction technique, les équipes du son, l’accueil… . Tout le monde est réactif, c’est un vrai rapport de confiance.