De chef d’édition pour Les Reines du Shopping à journaliste pour le Elle en passant par son blog : In Kitchen With, Karine ne s’arrête pas ! Découvrez son parcours fait de rencontres, de voyages et d’idées !
Comment décrirais-tu ton métier ?
Sur Les reines du Shopping j’occupe le poste de chef d’édition. Depuis 25 ans je suis journaliste free lance. J’écris pour la presse écrite et je travaille pour la télévision.
C’est quoi pour toi être journaliste ?
C’est sentir l’air du temps, être observateur de la société, aimer aller à la rencontre des gens et surtout de ceux qui sont différents de soi, s’intéresser à ce que sont et ce que font les autres en essayant de sortir des sentiers battus.
Que voulais-tu faire quand tu étais petite ?
Je rêvais d’être reporter de guerre, avocate ou hôtesse de l’air… Oui forcément ça laissait pas mal de place à l’imagination. Enfin quand j’avais 5 ans je voulais devenir “claudette” ! Ah ! Ah ! J’ai gardé de toutes ces envies le journalisme, une passion pour les voyages… et les chaussures à paillettes.
Quel est ton parcours ?
Je suis bordelaise et j’ai fait une licence d’Histoire à l’université de Bordeaux. Pendant ma maîtrise j’ai frappé à la porte de Sud-Ouest et de la Dépêche du Bassin ; j’ai collaboré avec ces deux titres en tant que pigiste. Parallèlement à cela, l’été, je faisais les saisons dans un camping au Pyla et l’appel des voyages a été plus fort que tout : je suis partie travailler dans un hôtel pendant un an à Cuba . C’était un cadre historique incroyable, pendant mes temps libres j’essayais au maximum d’aller à la rencontre des habitants. Je suis ensuite partie en Turquie et au Sénégal. À mon retour j’ai passé 2 années en tant qu’attachée de presse à l’office du tourisme d’Avoriaz. Puis j’ai repris contact avec Sud- Ouest et le rédacteur en chef m’a proposé de travailler pour TV7 Bordeaux, chaîne locale que le groupe était en train de créer. J’ai passé un casting et me suis retrouvée à produire et présenter le magazine société quotidien qui se faisait en direct. Mais aussi des hebdomadaires sur l’actu littéraire, et culturelle. Qui dit chaine locale dit petits budgets et petite équipe : je faisais aussi bien la programmation des invités, la supervision des sujets, la préparation des interviews, et enfin la présentation. Un vrai couteau suisse. J’y suis restée deux ans et j’ai appris énormément ! Sur ce genre de canal, nous avons moins de barrière, plus de liberté qu’au niveau national. C’était une expérience vraiment enrichissante. J’ai continué ensuite sur France 3 Aquitaine où je présentais le 12/14 et où j’étais rédactrice en chef, je m’occupais d’autres émissions de la chaîne en parallèle. Puis, j’ai saisi l’opportunité d’un casting pour NRJ Paris et rejoins la capitale.
Que change cette arrivée à Paris pour toi ?
Déjà, personnellement, je deviens maman. Je suis restée une saison à NRJ Paris puis j’ai rejoint pendant quatre ans l’équipe des chroniqueurs de l’émission C’est au programme présentée par Sophie Davant ; j’avais en charge la chronique mode. Ensuite j’ai fait un passage à la rédaction en chef de Comment ça va bien, le magazine de l’après-midi présenté par Stéphane Bern puis retour à l’antenne avec Christine Bravo pour Sous les jupons de l’histoire. Et enfin, les Reines du Shopping, grâce à Noémie Dauga rédactrice en chef aux Reines, que j’ai connue stagiaire à TV7 Bordeaux.
Quelle est ta journée type ?
Quand je suis sur les Reines, j’arrive assez tôt à vélo depuis le 15ème arrondissement. J’aime bien le calme du matin, ça permet de se poser, revoir ce qui a été fait la veille, avancer sur la construction et l’écriture. Mon objectif est que tout soit nickel pour le monteur, afin d’avoir le temps de refaire un visionnage ensemble dans la durée avec un peu de recul. C’est un véritable travail d’équipe. Chacun a ses méthodes de travail. Pour ma part c’est un ensemble d’aller-retours entre les séquences : je construis, je laisse reposer, je passe à une autre séquence ou un autre épisode et je reviens sur ce que j’ai fait pour une lecture plus « critique » : est-ce que j’ai choisi le bon sonore, est-ce que les personnages sont bien « caractérisés » …
J’ai rejoint cette équipe il y a cinq ans déjà et j’apprécie l’ambiance qui y règne : l’esprit « grande famille ».
Pendant les périodes de pause tv, je travaille de chez moi. Entre recherche de sujets, interviews et écriture, il n’y a pas de journée type.
Comment arrives-tu à trouver le temps pour ton blog : In Kitchen With et comment est né ce projet ?
Je suis depuis toujours une lectrice des blogs et je me suis rendue compte – qu’il existait des blogs de déco sur toutes les pièces de la maison mais pas sur la cuisine
– qu’on peut trouver des recettes gratuites partout mais que tous les jours tout le monde se pose la question “On mange quoi ce soir ?”.
Donc ce qui nous manque ce ne sont pas les recette mais les idées… Et quoi de mieux que les idées repas des copines ? J’ai élargi le cercle aux « personnalités inspirantes » connues ou pas du grand public. Ma première interview était avec Vanessa Pouzet, créatrice de patrons de couture et j’ai enchaîné avec des personnalités plus « bankable »: comme Sophie Fontanel, Perla Servan-Schreiber, le chef-pâtisser Nicolas Paciello… Le concept a pris tout de suite. C’est toujours bien de voir ce qui se passe dans les cuisines. Ce sont de véritables lieux de vie. J’aime les blogs, les interviews et la photo. In kitchen With réunit tout ce que j’aime et surtout le plaisir des rencontres, de faire parler les autres.
Comment choisis-tu les invités de ton blog ?
En fonction de l’actu pour les auteurs par exemple, des profils qui m’inspirent sur Instagram, du bouche à oreille, les attachés de presse se manifestent aussi de plus en plus. D’ailleurs j’attaque une phase de développement commercial du blog. J’essaye de ne pas tomber dans un éventail trop “parisien”. Il faut que cela reste “girl next door”, rester encré dans la réalité.
Comment gères-tu ton temps ?
Je travaille sur le blog dès que j’ai du temps libre, c’est-à-dire le soir quand les enfants sont couchés pour l’écriture des interviews et l’editing des photos. Je cale les reportages entre deux contrats pour la télé. Je profite aussi parfois de voyages pour essayer de caler des interviews exceptionnelles. Par exemple, à New-York, à l’Île de Ré, à Bordeaux.
Qu’est ce qui te plaît le plus dans ton travail ?
Les rencontres, les nouveautés, les pages blanches, que ce soit pour construire un épisode des Reines du Shopping, écrire un papier pour ELLE ou trouver de nouvelles personnes à interviewer pour In Kitchen With.
Quel conseil donnerais-tu à un jeune qui veut se lancer dans le journalisme ?
Je lui dirais d’oser ! De pousser les portes et de se faire confiance. Il n’y a pas de règles.
Comment imagines-tu ton futur ?
Le côté sombre du free lance c’est l’incertitude quant au futur et depuis quelques temps, soyons réaliste, les sables sont mouvants… Wait and see…