Harold se dit protéiforme ! De graphiste à chargé de production, découvrez son parcours à travers ce portrait.
Comment décris-tu ton métier ?
Mon travail, c’est d’aider à faire en sorte que la post-production soit bien huilée. Il faut que tout soit fluide pour les équipes, aussi, pour cela, je dois m’assurer que les équipes aient tout ce dont elles ont besoin pour travailler.
Quel est ton parcours ?
À la base, je suis graphiste. J’ai fait de longues études tortueuses (rires) mais j’aimais bien cela, j’aimais la diversité des matières. En fait, je pense que je suis assez protéiforme. D’ailleurs, c’est pour ça que j’aime mon métier. Après un DUT d’informatique au Havre (je suis originaire de Deauville), une licence en art plastique, je suis passé à l’infographie. En sortant de mon master, je me suis mis au statut d’auto-entrepreneur. C’était la suite logique en quelques sortes. J’ai fait pas mal d’institutionnel à la suite de cela. Je suis arrivé à Paris à l’occasion d’une mission chez Héroïc à Bastille, là, je me suis retrouvé pressé et éprouvé par un travail sur une exposition aux Arts & Métiers. C’était très épuisant et j’ai alors eu une grosse remise en question.
Tu as voulu changer de métier ?
En fait, je ne savais plus comment situer mes envies professionnelles. Mon amie Charlotte Hardy était alors chargée de post prod. Elle m’a proposé de venir bosser avec elle. À l’époque, elle cherchait un assistant polyvalent. Partir travailler avec elle, pour moi, c’était renoncer à mon projet de graphiste. J’ai tout de même voulu essayer. J’étais plutôt sceptique… En septembre 2011, j’arrive à Atlantis et je découvre une ambiance et une équipe.
Tu travaillais sur quel programme à l’époque ?
Je travaillais sur La Belle et ses Princes presque charmants. L’assistant qui commence à me former dès le premier jour est Vincent Lecavellier. Le boulot me plaît et Charlotte me dit que mon travail est bon. En fait, je me retrouve pour la première fois de ma vie à ma place dans une équipe.
Tu passes quand même d’un travail solitaire à un travail d’équipe, c’est une étape ?
Tout à fait. J’en avais besoin et je ne le savais pas. Les hasards de la vie sont parfois bien faits.
Quelles sont les étapes ensuite pour toi ?
Charlotte crée un poste qui n’existe pas chez Studio 89 à l’époque, directrice des posts-productions. Beaucoup d’assistants de post-production veulent devenir monteur mais ça n’a jamais été mon ambition. Je deviens donc chargé de post-production en venant d’un cursus très technique. J’enchaîne ensuite des programmes tels que Norbert & Jean , programme sur lequel je suis assistant et chargé junior. Je dois donc me mettre à la partie budget et planning. Cet aspect administratif de mon métier ne me plaît pas beaucoup au départ. Je le partage donc avec Charlotte ! En revanche, la partie gestion d’équipe me plaît. S’assurer que chaque personne est à la bonne place, au poste qui lui convient est une mission que j’affectionne particulièrement.
Quels sont les postes qui t’entourent dans ton travail ?
Aujourd’hui, j’ai un assistant et une stagiaire, le tout supervisé par la direction des post-productions, Camille Coupez et Jacques-Luc Batteur chez Studio 89. Pour moi, nous sommes plus dans un partage des tâches que dans une hiérarchisation de ces dernières. J’endosse les responsabilités mais nous travaillons ensemble. Il faut savoir tirer profit des talents des uns et des autres avec intelligence. J’ai eu tellement de supers assistants de post-prod pour m’aider, Claire, Juliette, Sylvain, Orianne, Augustin, merci à vous! C’est un poste capital pour qu’une post-prod tourne bien.
C’est quoi ta journée type ?
Je ne suis pas du matin, j’arrive entre 10h00 et 10h30. Je fais le tour des salles et je demande à tout le monde si tout va bien. Je traite les urgences et je check mes emails. Il faut que je m’assure que tout le monde ait de quoi commencer la journée de travail (rushs, matières etc…). Une fois que c’est parti, je passe une partie de la journée à anticiper les éventuels problèmes à venir.
Sur quel programme travailles-tu actuellement ?
Mieux chez soi saison 2. On doit donc tirer profit de l’expérience de la saison 1. C’est une quotidienne, il y a un gros rythme et c’est un programme dont le sujet principal sont les travaux donc quand certains prennent du retard, il y a un impact direct sur la post-production. C’est une notion propre à l’émission.
Quel est ton format préféré ?
Je suis spécialisé en télé réalité. J’aime changer de programmes et les nouveaux défis. J’adore alterner entre des quotidiennes, des hebdo, des primes et surtout découvrir et créer de nouveaux formats.
Qu’est ce qui te plaît le plus dans ton métier ?
Mes équipes. Les dream team. J’aime répartir les tâches, que chacun évolue dans son univers. Vraiment, cette idée de réunir les gens sur un même projet, c’est ce que j’aime par-dessus tout. Également, trouver des solutions ! Sinon je ne ferais pas ce métier.
Quelles sont les qualités pour un bon chargé de post-prod ?
Rester calme. Il faut anticiper les évènements et avoir une bonne dose d’empathie. Il faut détecter et savoir lire les problèmes que les gens n’osent pas te dire. Il faut créer un bien-être au boulot, c’est la clé. Pour être à l’aise dans sa mission il faut savoir communiquer.
Tu passes beaucoup de temps chez Atlantis du coup ?
Pour moi, Atlantis, c’est la découverte du travail d’équipe et du travail en famille. Nous étions sur 2 étages au début et on se retrouve aujourd’hui sur plusieurs immeuble. C’est fou ! Ce qui est top c’est que c’est plus grand mais que l’état d’esprit est toujours là.