Alfred joue les équilibristes de la voix ! Entre celle de l’audiovisuelle et celle de la musique, il partage son temps et nous en parle à travers ce portrait.

Comment décrirais-tu ton métier ?

Je fais de l’audiovisuel au sens large du terme. Dans le monde de la télé je suis rédacteur en chef divertissement et également voix off, notamment pour The Circle ou encore  Au Galop. Et dans le monde de la musique, j’ai créé avec mon super pote du groupe Montmartre l’entité musicale : Blanche Palace.

Une entité musicale, c’est à dire ?

Nous ne faisons pas de scène, ce n’est pas un groupe de musique à proprement parler. Nous écrivons essentiellement pour l’image et grâce à notre éditeur, nos musiques sont utilisées pour de la publicité. Je compose également pour une  artiste qui s’appelle Jenna

Quel est ton parcours ?

Je suis originaire de Beaune en Bourgogne. Je me destinais à des métiers plutôt scientifiques et voulais être ingénieur en aéronautique à la base. En fait, je pense que je me suis menti à moi-même tout le long de mes études car je suis un vrai littéraire, j’aime trop l’artistique et la création, je n’aurais jamais pu faire autre chose finalement. J’ai toujours fait de la musique. Mon père était un artiste et il m’a transmis sa passion. Parallèlement à mes études scientifiques je faisais donc de la musique. C’était l’époque des sites participatifs, j’étais sur “buzzmyband” et je suivais le groupe phare du site qui un jour poste une annonce car ils cherchaient un clavier. Je postule et j’intègre le groupe. Je monte alors à Paris entame une tournée en France puis un master en audiovisuel à côté de la musique pour assurer mes arrières. Je suis pris en stage chez Studio 89 en 2011 en tant qu’assistant de production.

Tu commences à écrire à quel moment ?

Je me rends compte assez rapidement que je veux écrire plus qu’organiser. En sortant de mon stage je fais quelques piges et j’intègre Danse avec les Stars. Je travaille alors pour la partie digitale du programme. C’est une belle expérience de 2 ans mais sur une période courte de l’année alors le reste du temps je suis serveurs dans des bistrots et je continue la musique évidemment. Je commence vraiment à écrire au moment où Studio 89 me rappelle et me propose Chasseurs D’Appart ! J’ai été formé par Emmanuel Delgarugiel et Nathalie Pisibon qui m’ont donné ma chance. Nous prenions le temps de sortir des émissions avec une liberté de ton assez novatrice pour de l’access. Nous avions un magnifique support d’expression avec ce programme. J’y suis resté pendant 3ans. 3 années sur un programme composé essentiellement de copains. C’était génial. Après cela je passe à The Circle.

A quoi sert le métier d’auteur ?


Il sert déjà à ramener de l’enjeu, donner un ton et surtout aider à raconter l’histoire. J’aime bien dire que le commentaire parfait doit rebondir sur ce qu’on l’on vient d’entendre sans le répéter et  teaser ce qui arrive sans l’annoncer. C’est une question de balance pas toujours facile à maîtriser.

Quelle est ta journée type ?

En général, on commence toujours par un petit point avec la production pour définir les objectifs de la journée ou de la semaine. Souvent je vais sur mon poste dans la foulée pour revoir ce que j’ai fait la veille. Il y a une grande part de feeling dans nos métiers et ce que tu fais le lundi, tu peux avoir envie de le défaire le mardi pour revoir une nouvelle version. Nos humeurs changent et elles peuvent également influencées nos envies du moment. Je fais une passe de lissage avec des locators pour ensuite aller travailler avec le monteur et échanger avec lui là-dessus. Dans mon métier il faut jouer avec son ressenti et s’en servir.

La voix a un véritable pouvoir et aujourd’hui, à l’ère des podcasts c’est l’explosion. Quelles sont tes références ?

Ah ! Forcément, il me vient tout de suite les voix de doublage des années 80. Impossible pour moi de regarder Retour vers le Futur en VO. J’ai besoin d’entendre : Nom de Zeus! Dans les posdcasts j’écoute beaucoup Paulette Grisoni qui a un podcast sur les échecs. Comment des personnalités influentes ont pu réussir malgré les échecs. Se construire après cela. J’adorerais faire un podcast.

Que préfères-tu dans ton métier ?


Dans “mes” métiers, à mon humble niveau, ce que j’aime c’est divertir, faire rêver, raconter et donner du relief et des couleurs à notre réalité.

Tu voulais faire quoi quand tu étais petit ?

Je voulais tout faire ! Je voulais être champion de motocross quand j’ai eu le miens. Je voulais être Paul McCartney quand j’ai commencé la musique. bref … J’avais de grandes ambitions ! Ah! Ah!

Comment imagines-tu ton futur ?

Je voudrais continuer avec cet équilibre entre la musique et l’audiovisuel. J’arrive à adapter mon temps et j’aime ça. C’est difficile la musique et en télé il m’arrive de ne pas avoir de visibilité sur l’après quand je suis sur un projet. Je suis chanceux, pour le moment j’arrive à jongler entre les deux et ça se passe bien.

Tu passes beaucoup de temps dans les locaux d’Atlantis, c’est important pour toi le lieu de travail ?

Je n’ai pas beaucoup travaillé ailleurs en fait. Ici c’est la Silicone Valley ! Nous sommes dans un environnement super qualitatif et les équipes sont au top.