Déjà, sur les bancs de l’école, à la question : que voulez-vous faire plus tard ? Frédéric répondait : Journaliste sur Téléfoot. Tous les jours il savoure la chance qu’il a d’avoir pu réaliser son rêve.
Quel est ton parcours ?
J’ai fait l’ISCPA (Institut des médias) après le bac. C’est une école qui permet beaucoup de stages, environ la moitié de l’année. En 2001, mon stage de fin d’étude s’est fait chez Téléfoot. À partir de ce moment là, mon but a été de ne plus en repartir. Mon maître de stage était alors Christian Jeanpierre.
Tu as toujours voulu faire ce métier ?
Oui ! J’ai toujours regardé Téléfoot ! Je répondais même “journaliste à Téléfoot” sur les fiches à remplir en début d’année pendant mes études. C’est une véritable passion, le rêve de gosse.
Qu’est ce qui te plaît le plus dans ton métier ?
Je suis un grand fan de foot. Couvrir les coupes du monde et être au coeur de l’action sont des chances incroyables. Je suis l’homme de terrain de l’équipe de France, c’est à dire que j’ai la tâche de devoir interviewer les joueurs, entraîneurs etc… à chaud sur le moment. Ça me fait toujours autant tripper ! Les bleus font toujours autant rêver.
Quel a été ton parcours sur Téléfoot ?
Tous les trois ans, j’ai une nouvelle mission. Je suis passé de journaliste à chroniqueur avec l’expérience de 8 ans de plateau. C’était très stressant mais très enrichissant. J’ai également présenté le programme pendant les coupes du monde. En 2010, je suis devenu responsable de l’équipe de France et “bord de terrain”. Je suis aujourd’hui le bras droit de Marc Ambrosiano (rédacteur en chef) et pour cette année, j’ai la chance d’avoir la responsabilité de la nouvelle émission Ligue 1 exclusif pour la chaîne Téléfoot.
Qu’est ce qu’englobe ton poste ?
Il faut déterminer les sujets de l’émission d’une semaine à l’autre. La conférence de rédaction a lieu le mardi. Les journalistes proposent des sujets et nous choisissons ensemble, le sommaire et le contenu de l’émission.Viennent ensuite les tournages, montages et validations des sujets. Aujourd’hui, c’est la première fois que je suis entièrement aux manette d’une émission avec la chaîne Téléfoot et je m’épanouis dans ce rôle. C’est une adrénaline qui est différente. Je peux toujours évoluer et progresser tout en suivant l’équipe de France.
Quel est ton jour préféré dans ce planning ?
Le dimanche ! Évidemment ! C’est l’aboutissement de la semaine. Nous arrivons tôt avec Marc (Ambrosiano) pour les dernières validations. C’est également le moment du plateau, de la régie. Il y a toute une équipe qu’on retrouve c’est sympa. Marc est au casque et à l’oreillette pour Téléfoot et je prends le relais pour l’émission de la chaîne Téléfoot de midi à 13h. C’est également un moment de concentration, nous sommes face à 8 écrans et il ne faut rien lâcher.
Tu as toujours baigné dans un univers de foot et de sport ?
Pas vraiment. Enfin, j’ai 3 soeurs dont une super fan de sport. Nous faisions du sport mais j’étais vraiment celui au taquet sur le foot. Aujourd’hui, mon fils partage la même passion que moi, c’est génial de pouvoir l’accompagner aux entraînements et de le voir évoluer. Ce qui me plaît c’est ce que j’appellerais la glorieuse incertitude du sport. Je suis plus passionné par les matchs en eux-même plus que par le résultat. J’aime observer et décrypter la tactique et la technique.
C’est quoi ton meilleur souvenir ?
La victoire de la coupe du monde bien-sûr ! À la fin du match quand Hugo Lloris porte la coupe sous la pluie, je suis sur le bord de terrain à la place de Didier Deschamps pour m’abriter de la pluie. Puis, quand je suis en interview “après-match” avec Adil Rami pour la conférence de presse, nous sommes en direct et les 22 joueurs débarquent et commencent à nous enlacer dans une ronde en sautant et chantant. Ce sont des moments uniques.
Quel est le plus beau match selon toi ?
Le France-Ukraine en 2013 qui nous qualifie pour la Coupe du Monde de 2014. C’est un grand moment de foot ! Pour ceux qui connaissent le Stade de France, l’ambiance était incroyable. Le Stade vibrait avant, pendant et après le match. C’était exceptionnel.
Comment fait-on évoluer une émission qui a plus de 20 ans ?
Aujourd’hui, on est beaucoup sur du coulisse et du reportage. Les gens aiment les rubriques qui sont du style “Inside”. L’émission reste un rendez-vous fixe. Ce programme est une institution et nous réussissons toujours à faire des coups éditoriaux. C’est une équipe de passionnés qui fabrique l’émission.
C’est quoi un beau coup aujourd’hui quand à l’heure des réseaux sociaux on pense tout savoir ?
Pour moi, c’est l’affaire de la sextape Valbuena / Benzema. J’ai pu avoir leurs premières réactions. L’interview durait 10 minutes et est même passée au JT de TF1. Quand tu as Nonce Paolini (ex PDG TF1) qui passe voir le sujet directement dans ta salle de montage… c’est pas mal.
Qui sont les gens avec lesquels tu travailles ?
Je travaille avec Marc Ambrosiano, comme évoqué précédemment, Grégoire Margotton, journaliste et présentateur du programme et Julien Millereux le directeur des sports de TF1 évidemment. Ensuite ce sont tous les journalistes et techniciens qui font le programme. Personnellement, il y a un binôme avec lequel je travaille régulièrement. Vincent Marcaire, chef monteur avec lequel j’ai couvert les dernières grandes compétitions et la plupart de mes montages mais également avec qui j’ai fait mon premier documentaire : Deuxième Étoile. Le second c’est Guillaume Borelli, chef opérateur avec qui j’ai l’habitude de travailler. Quand nous partons pour couvrir les compétitions ce sont des aventures de travail avec une forte complicité. Çela fait 10 ans que nous parcourons le monde tous les trois.
Quelles sont tes autres passions ?
Quand j’étais gosse, mon père m’a donné le goût pour le bricolage et ayant l’habitude de chiner pas mal d’objets je me suis pris de passion pour la transformation d’objets vintage en lampes ! C’est une activité qui me vide la tête !
Quel est ton lien avec Atlantis ?
Ah ! Atlantis ! Je pense que j’ai connu tous les sites ! De la rue du Point du Jour au Quai du Point du Jour ! Pour moi, Atlantis, c’est 20 ans de week-ends passés dans les salles de montage, les studios de mixage et les espaces communs. Ce sont aussi beaucoup de bons moments vécus et, j’en suis sûr, plein d’autres à venir avec les équipes.
Que conseillerais-tu à un étudiant en journalisme ?
De lire, d’être curieux et passionné.