Ce qui fait vibrer Céline, c’est l’arrivée de nouveaux projets. À l’écoute de tous, elle définit son métier comme étant un “paratonnerre” à problème. Comment s’organise-t-elle ? Avec qui travaille-t-elle ? Et quel est son parcours ? Découvrez-le à travers ce portrait.

Quel est ton métier ?

Je gère les budgets de production des émissions de A à Z. Dès qu’un programme est vendu à un diffuseur, je prépare le budget correspondant à la vente effectuée et je créé le coût de production. Je mets en place des process de production adaptés au programme. Je gère aussi les rétro-plannings de prod : le temps, c’est de l’argent. C’est l’expression qui colle bien à mon métier.

 

À quoi ressemble ton quotidien ?

Hervé Hubert est une société familiale, c’est ce qui me plaît. La communication est plus fluide, tout se passe directement. Je travaille avec Hervé (Hubert, CEO Hervé Hubert) et Anthony (Meunier, DG Hervé Hubert) sur les productions. La semaine type n’existe pas. Chaque journée apporte son lot de surprises et c’est ce qui donne le ton de ce que je vais faire. Je suis sollicitée toute la journée : de soucis mineurs à des gestions plus importantes. Il ne faut rien négliger, tout a son importance. Je dirais que je suis comme un “paratonnerre” à problèmes, c’est le propre de la production. Il faut être vigilant et constamment à l’écoute.

Quel est ton parcours ?

Je suis originaire de Toulouse et j’ai fait des études classiques, plutôt tournées vers l’immobilier. Je suis arrivée en télé par hasard. J’ai commencé en prod sur des évènements sportifs, avec la mise en place des moyens techniques. Mon expérience est variée, j’ai travaillé en pub, j’ai fait du corporate. Puis par la suite, j’étais très intriguée par la télé dite “d’enfermement”, au niveau production pure. J’ai donc envoyé mon CV chez Endemol et je suis arrivée sur la Star Academy 4. J’y ai fait 2 saisons. J’ai adoré cette expérience. Pour moi qui arrivais du direct sportif, je retrouvais la même adrénaline car nous avions un direct de 26 heures. Cette sensation de danger et d’immédiateté est grisante. Ensuite, je suis passée chez Fremantle et j’ai travaillé dans une société de production du groupe Lagardère Studios quelques années. Puis, je suis arrivée chez Hervé Hubert pour démarré les Reines du Shopping, Reines du Make-Up, etc.

        

Tu as une équipe qui gère les productions avec toi ?

Oui forcément, je suis bien entourée ! Vous savez ! Rien que sur les Reines du Shopping pour M6 nous sommes à 1270 émissions livrées ! Nous produisons également The Mask Singer pour TF1, Maison de Rêve pour TF1, Joker pour France TV… et nous avons créé en 2018 l’entité Cover Films qui produit des documentaires et des reportages pour Zone Interdite, Capital, TF1 Reportages, RMC Découverte et W9. Alors oui, j’ai une super team à mes côtés en production et post-production : Joanne, Soledad, Fiona, Clarisse, Nadia, Claire, Johane, Naiara, Valentine, Sarah, Frédérique, Leila, Julien et Christian.

C’est toi qui choisis ton équipe ?

Oui, je gère mon recrutement et les équipes. Ce sont des chargés de production seniors. Nous sommes en lien direct et échangeons beaucoup. Ce qui importe pour tous, c’est l’ambiance et l’humain. Il faut un certain confort. Si l’équipe se sent bien, le programme s’en ressent tout de suite. C’est dans le détail que l’on fédère.

C’est quoi un bon chargé de production ?

C’est simple : c’est celui pour qui rien n’est impossible. C’est un poste clé.

C’est quoi ton expérience la plus dingue en prod ?

En terme de concept, c’est l’enfermement. Je n’y retournerais pas car ce n’est plus pareil aujourd’hui, c’est plus écrit. Et sur les tournages, un jour, en Guyane, je me suis retrouvée prise en otage dans un algeco avec les régisseurs ! Nous nous sommes retrouvés en joue avec des machettes. Ils ne voulaient pas nous laisser partir. Tout s’est bien terminé, mais sur le coup c’était flippant. Chaque production est une aventure, sinon ça n’a pas de sens.

Qu’est ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

J’aime réfléchir à la meilleure façon d’adapter le budget à l’idée éditoriale avec un retroplanning. Ce qui me plait également, c’est la gestion concrète des réalités du quotidien.

Quel est ton lien avec Atlantis ?

Je travaille en confiance avec Atlantis. Quand je viens ici, en post-production, c’est pour faire un point sur les avancements des productions.

Avec ce rythme, comment arrives-tu à trouver du temps pour toi ?

Dans ma vie privée tout s’arrête. Je suis très organisée en production et en pause dans ma vie privée. J’ai un vrai lâché prise personnel.

Quelles sont les qualités qui font une bonne directrice des productions ?

C’est le fait de savoir gérer plusieurs dossiers en simultané. Ce qui me fait vraiment vibrer, c’est l’arrivée d’un nouveau projet sur mon bureau ! C’est un nouveau challenge, une nouvelle aventure, j’adore !

Y-a-t-il un objet qui ne te quitte pas ?

Oui ! Mon agenda papier ! Je choisis un modèle précis avec du papier écru, j’écris toujours en bleu. C’est l’objet qui me suit et me rassure. Il est vivant, j’y colle des tickets, les plannings, notes, etc.