Frédéric Bellonnet est toujours autant passionné par son métier. Il partage avec nous son expérience et son parcours.
Comment vois-tu ton métier ?
Le métier de monteur participe au divertissement des gens. Il faut raconter une histoire. C’est une écriture en image.
Qu’est ce qui te plaît le plus dans ton travail ?
J’aime l’idée de donner du sens, un rythme, une dynamique. Tout est une histoire de rythme. C’est un ensemble d’éléments liés qui font tout ça : les images, le son et la musique. Nous devons mettre l’ensemble en relief et provoquer des émotions. Le montage est multiple : il peut être fluide, abrupt, et recèle en cela de multiples intentions. Les mécaniques de montage ne sont pas nouvelles mais il faut s’adapter aux histoires que l’on veut raconter.
Quel est ton parcours ?
J’ai fait un BTS action commerciale pour lequel j’ai eu la chance de décrocher une entreprise de régie publicitaire. C’est là que j’ai découvert le métier de monteur. Alors que je vendais des espaces publicitaires pour cette société, le monteur des spots est parti. Comme j’étais intéressé par son poste, il m’a formé sur le tas et on m’a donné ma chance. À l’époque nous montions en 35 mm. J’ai travaillé chez eux pendant 4 ans à base de 600 à 800 spots par an. C’était une expérience enrichissante.
Tu es resté en pub à l’époque ?
En 1996, quand la société a fermé, on commençait à entendre parler d’Avid Média Composer. J’ai fait une formation et j’ai commencé comme assistant digit, bab etc… Je travaillais pour Farce Attaque, c’était l’émission de sketchs de Laurent Baffie. C’était ma première expérience “télé”. Le hasard des rencontres m’a permis de faire un téléfilm pour Rachid Bouchareb. C’était une belle expérience mais le milieu du cinéma est compliqué. À l’époque vous étiez le monteur d’un réalisateur… J’ai fait beaucoup de films institutionnels jusqu’en 2008. Ensuite, je me suis mis au flux.
Comment s’organise ton travail ?
Je commence par regarder l’émission en entier pour m’imprégner de la mécanique. Le chef d’édition me briefe sur le process. Je derush en amont puis je passe au bab (bout à bout) de la partie éditoriale. Après la validation de cette étape je passe au montage à proprement parler. Je dois réunir les ingrédients tels que la musique ou le son pour donner une sens et l’émotion souhaitée. L’émotion et les enjeux sont les ingrédients du divertissement.
C’est quoi un montage réussi ?
Très souvent, c’est un montage pour lequel il y a eu une production et un tournage réussi. Un bon programme c’est un ensemble d’étapes. Un travail d’équipe.
Quelle est ta journée type ?
Je commence par un café et je discute avec mes collègues. On parle du boulot mais aussi du reste, c’est important. C’est un travail humain et c’est ce qui me plait. Le reste de la journée est rythmé par le montage.
C’est quoi ton lien avec Atlantis ?
On se sent presque chez soi chez Atlantis. C’est vraiment sympa. On voit du monde et tout est fait pour que la journée d’une prod se passe le mieux possible.
Tu voulais faire quoi quand tu étais petit ?
Mes parents était expatriés. J’ai eu la chance de vivre en Irak ou encore en Jordanie. Très souvent, les weekends, nous visitions les sites historiques. Du coup, j’ai rapidement voulu être archéologue !
C’est quoi un bon monteur pour toi ?
Pour devenir le parfait monteur vous devez être rigoureux et organisé, être ouvert et un bon communiquant. Vous devez également montrer votre sens du rythme et de la justesse : dans le montage, le secret c’est l’équilibre et l’harmonie.
Quels sont tes projets pour l’avenir ?
J’ai profité du confinement pour faire une formation drone. Je pense essayer d’évoluer par la suite vers des réalisations drone pour des institutions et quitter Paris ….